Parfois, sortir avec des gens, et qui plus est avec des amis (enfin une amie accompagnée de ses sympathiques connaissances que moi je connais peu), ça a du bon, et pas forcément pour ce que l'on croit. En fait, je me dois de préciser les choses : c'est sortir en boîte qui peut avoir du bon.
Car oui, je n'aime pas les boîtes de nuits. En fait, depuis la première fois où je suis allé en boîte (le Manoir à Estivareilles-Allier, haut lieu des nuits montluçonnaises), j'ai vite compris que ce n'était pas pour moi : je ne porte que des baskets, je n'aime pas danser et surtout je n'avais aucune chance dans un lieu pareil de rencontrer une belette. D'ailleurs, j'ai rencontré celle qui est désormais devenu ma femme dans un bowling, et j'étais saoûl. Ceci expliquant sûrement cela.
Il faut savoir aussi que si j'aime bien me prendre une bonne murge de temps à autre, je suis trop auvergnat pour picoler dans une boîte de nuit : l'entrée plus les bouteilles, c'est trop demander à mon portefeuille.
Donc, comme vous l'avez peut-être compris, chers lecteurs assidus (c'était la blague du jour), hier soir ou plutôt très tôt ce matin (1h30), je suis allé en boîte de nuit, chose qui n'avait pas dû m'arriver depuis... euh le lycée ? Mais attention, pas n'importe quelle boîte de nuit, pas une vulgaire
Chounga 2000 ni une de ces
Macumba dans la Z.A. de Bondoufle un soir d'hiver en plein brouillard alors que tu cherches un raccourças que jamais tu ne trouvi. Non, non, non ! Moi, je connais les gens qui ont les connaissances pour aller dans
ZEU box of night. Et gratuitement en plus. Ben oui, sinon je rentrais chez moi après un bon resto sans avoir grand chose à raconter ici.
Oui, moi, le dernier homme sur Terre qu'on appelerait pour devenir le roi de la nuit, je suis allé dans LA boîte de Clermont-Ferrand, celle qui peut accueillir 1500 pelés, l'une des plus grosse d'Europe, gratuitement (ça me fait tellement plaisir de le préciser) et dans le carré VIP. Oui, tout à fait, je suis allé à la
B.BOX.
Bon, c'est grand, très grand et y'a beaucoup de monde. Bon c'est aussi juste à côté d'un camp de gens du voyage qui ont à peine l'eau courante, l'électricté et les ordures qui sont ramassées au plus une fois par semaine. Mais ne gâchons pas l'ambiance festive que j'avais réussi à te faire ressentir, toi lecteur (ou lectrice, humm, pitite coquine) hâppé par ma prose.
Bon je rentre
gratos (mouhahaha...) en serrant la main d'un ponte de la boîte, que je ne connais bien sûr pas, et surtout avec mes baskets (j'aime ces petites revanches sur une vie qui ne m'a pas toujours gâté). Le sas d'entrée te donne déjà l'idée que tu n'es pas dans un de ces petits dancefloors de province perdu entre Michunes La Gourette et Jeanvily Le Pilou. Puis tu rentres dans le vif du sujet, ou plutôt, une fois passé l'entrée, les infrabasses te rentrent dans le vif. Tu te retiens de ne pas vomir d'un choc sonique et tu te diriges plein de grâce et d'acouphènes vers
LE Carré VIP où une table t'attend. Ouhouh !!! Yes man, le Carré VIP où une table t'attend. Le Carré VIP, où j'ai croisé (attention les mirettes)
Aurélien Rougerie (bon lui ça va),
le Stade Clermontois Basket,
les Servals de Clermont-Ferrand, mais aussi
Samir de l'ïle de la Tentation 4 (ouahou) et
des catcheurs mexicains. Ouahou, ça pête...
Le DJ devait mixer avec ses pieds en tout cas cette nuit, parce que ses enchaînements étaient souvent au delà de l'approximation, mais je ne pourrai jamais lui en vouloir totalement parce qu'il a passé Highway To Hell (l'original, avec Bon Scott et sans remix à la con ou quoique ce soit).
En tout cas, c'est, d'un point de vue d'un mec qui danse pas et qui aime observer comment ses contemporains fonctionnent, un lieu très intéressant d'un point de vue des comportements sociaux. Il y avait une sacrée tripotée de ces mecs qu'on dit
metrosexuels (c'est encore dans la hype ce terme au fait ?) et je peux dire que la mini-jupe revient en force. C'est fou comme c'est le genre de lieu où des gens se découvrent de l'importance et de la contenance alors que, sortis des nuits blanches et des haleines de whisky, ils n'en ont plus. Etre seuls ensemble, c'est l'effet que ça me fait ce genre de lieu, chacun dans sa bulle car la musique est trop forte pour discuter. Bon y'en a qui profitent toujours un peu de la promiscuité pour enclencher des rapports humains qui ressemblent plus à du sous-pesage de bidoche un moîte matin d'été à Rungis qu'à une approche romantique, fraîche et légère tentant d'instaurer un amour platonique entre deux êtres qui se croisent et s'apprivoisent selon les principes de la Foi, tout ça finalement pour en arriver à la même conclusion : perpétuer l'espèce sur la plage arrière d'une BX Leader.
Pour quelqu'un comme moi, qui est plus proche de la misanthropie et de l'agoraphopie que de la communion par la danse d'individualités transpirantes et sentant le Brut de Fabergé, une heure et demi passé dans ce lieu m'a suffi. Et en plus j'avais oublié mes clopes dans la voiture.
Si jamais une personne qui était avec moi hier soir lit ceci, qu'elle ne se trompe pas. J'ai vraiment passé une super soirée, et je me suis vraiment amusé à venir à la B.Box avec vous, en plus c'était gratuit (mouhahahahaha...). Mais c'est mon côté cynique, et quand je me suis installé dans les canapés du Carré VIP (mouhahahaha...), là je me suis dit : "hey coco, mâtin quel journal, tu le tiens ton scoop, ton pulitzer, ton reportage en zone de guerre !". Merci encore mon amie, et bon anniversaire.