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20 janvier 2009

Yes I can

J'allais prendre ma douche, après une semoule au lait maison bien méritée, mais soudain, quelque chose m'a transcendé les organes les plus internes de mon anatomie et je me suis dis : yes I can.

Alors que tout dans ma maison semblait me dire "facebook, télé, dodo", je me suis dit : yes I can.

J'avais su évité toute la journée durant les flash infos, les éditions spéciales, les 7-10, les avis éclairés, les revues de presse mais une erreur a été fatale et me suis dit : yes I can.

Il était 18h20, je sortais du boulot, j'allumais mon autoradio persuadé de tomber sur Luis Attaque (dont le gouffre abyssal de ses pensées me sied pourtant mieux que le pédant-populiste Yves Calvi) alors que c'est fini d'habitude à 18h, je le sais pertinemment (et puis je ne suis pas maso au point de me taper cette pompe à vélo de Moscato). Et là je tombe sur une analyse de discours, ou la traduction d'un discours du 44ème président des USA. Et là je me suis dit yes I fucking can motherfucker.

Oui je peux déjà dire que je le connais à peine et que je n'en peux déjà plus d'Obama. Oui, c'est un symbole, ok, je l'accorde, machin bidule. Mais stop maintenant, les symboles n'ont jamais fait l'histoire.
Les américains n'ont pas élu le plus grand des gauchistes, ni quelqu'un qui profondément bouleversé l'échiquier politique US, voire mondial. L'amalgame est rapide, et idiot, entre le fait qu'il soit noir et de croire que de fait ça fait de lui un black panther, ou un ML King, donc que par sa couleur de peau il porte intrinséquement en tant qu'homme politique le changement progressiste. Si c'était aussi simple...
Je doute qu'il change le cours de l'histoire. Je doute qu'il fasse des USA un pays moins sûr de lui, moins impérialiste, moins sûr de sa mission divine.
Croire qu'être démocrate (en tant qu'adhérent du parti démocrate) signifie être de gauche relève d'un contre-sens, de même que croire que républicain égal facho. Malgré le bipartisme, les différences entre les partis sont bien plus flous mis à part à leurs ailes extrèmes.
Obama n'est pas un messie. Obama est un pur produit de l'intelligentsia politique, grand communiquant, bel orateur et oui c'est un symbole, tout comme Hillary Clinton l'aurait été si elle avait été élue.

Mais rappelons-nous surtout que ni le genre, ni la couleur, ni quelconque particularité physique ne font véritablement un homme, et encore moins un homme de pouvoir. Et il en a désormais. La vraie question est : que va-t-il en faire ?

Réponse-bilan dans 4 ans.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Tant qu'ils pourront encore achter des guns là bas, tout ira bien !! tant pis pour les petites gens qui ont des prêts subprimes..ceux là prendront leur flingue pour se loger une balle dans la tête ou ailleurs...
Yes they can !

Jocelyn Manchec a dit…

Bien d'accord avec votre scepticisme et votre overdose obamesques.
En revanche dire que les symboles n'ont jamais fait l'Histoire... je crains bien que si, et bigrement encore. C'est à cause de symboles qu'on envahit le pays du voisin ou qu'on tranchât des têtes et tout le toutim. Rarement pour des faits avérés ou, à tout le moins, de poids justifiant...
L'Histoire est faite pour moitié au moins (je pense personnellement à plus) de symboles...

Anonyme a dit…

D'accord avec vous, et je vous concède volontiers que ma formule exprime mal ce que j'ai finalement voulu dire. Il serait dès lors plus juste de dire que l'on ne peut, en histoire, dissocier les symboles de l'humain, et que c'est tout d'abord les hommes et leur vision des choses à un temps T qui font et défont les symbôles et qui créent l'histoire.