La journée a commencé par un étonnant Italie-Galles (15-20), avec des Gallois qui semblent être encore sonnés par leur défaite contre les Français. Bien plus sérieux que d'habitude, les Italiens ont juste manqué du petit plus qui fait la différence entre eux et les Gallois. Le XV du Poireau était loin de son meilleur niveau, mais sérieux et lucide comme très souvent, du coup en fin de match, ils ont une action, une erreur de défense de la Squadra Azzura, et ils marquent un essai (Shanklin) et les Italiens ne reviendront plus. Les Italiens semblent cependant avoir trouvé un buteur en la personne de Marcato et toujours un sacré paquet d'avants. Aucun Gallois n'est vraiment sorti du lot, soyons honnêtes, et les Italiens, pour une fois dans ce tournoi, auraient mérité de gagner ce match et ils se dirigent tout droit vers la cuillère de bois.
Cette journée aurait décidément pu s'appeler
la journée des petits outsiders qui ont décidé de faire chier les gros. Écosse-Irlande (15-22) a montré là encore qu'il manque juste à cette autre équipe, l'Écosse, là encore ce petit plus qui fait les grandes équipes. Et l'Irlande elle non plus, tout comme le Pays de Galles qui les reçoivent la semaine prochaine, n'a pas été exceptionnelle. Mais les Écossais ont craqué trop vite en deuxième mi-temps devant un collectif énorme et un le grand retour de Stringer en demi de mélée. Sûr que les Irlandais ont tout ce qu'il faut pour faire ce grand chelem, mais méfiance au Millenium, l'antre galloise. D'ailleurs, à noter l'ambiance exceptionnelle de Murrayfield, avec le Flower of Scotland chanté a cappella par un stade rempli à craquer.
Que dire après cette défaite (34-10) à Twickenham ? Seul Szarzewski a surnagé (et pourtant, je n'ai pas l'habitude de lui faire des éloges) et, malgré une deuxième mi-temps un peu moins pire, les Britons nous ont sorti un match exceptionnel (leur meilleur de ce tournoi sans aucun doute), avec un Armitage des grands soirs, bien aidé par la passoire française. Si l'attaque française est depuis le début du tournoi pas exceptionnelle, la défense restait à ce jour un point fort, et là patatra... Là rien n'allait. On se serait fait battre par n'importe qui. Un match à ne surtout pas oublier pour éviter de revoir ça...
La semaine prochaine : Italie - France, la Calcutta Cup (Angleterre - Ecosse) et le très attendu Galles - Irlande, tout ça le 21 mars. Pronostic : je tente l'Italie vainqueur à Flaminio, le XV de la Rose gagnant et l'Irlande difficile mais méritant vainqueur de son premier Grand Chelem depuis 61 ans.