De quoi se mêle le président de ma République ? De tout, me direz-vous, et c'est vrai. Mais mon épine dorsale se hérisse quand il me dit que j'ai besoin de plus de spiritualité, que c'est bon pour moi et pour mon teint.
Mon épine se hérisse un peu plus quand il me parle d'une laïcité positive. Tiens, un adjectif à laïcité ? Moi j'ai toujours pensé que ce mot se suffisait à lui-même, et qu'il n'avait point besoin de quelconque adjectif. Décortiquons donc rapidement ce que positif peut bien venir faire là-dedans.
Tout d'abord, positif nous laisse plusieurs choix : le positivisme d'Auguste Comte, la positive attitude de Raffarin/Lorie, enfin positif comme élément bénéfique, en opposition à un négatif donc sémantiquement pas bien. Le premier, basé sur un culte de la science et une idéologie de la suprématie de la raison (donc une spiritualité laïque et athée pour résumer, visant à supprimer les croyances et ne laisser place qu'à la pure logique de l'homme, un avènement d'un Grand Homme par la science seule capable de mener l'humanité à son accomplissement), sera écarté, bien qu'ayant en commun l'idée de la nécessaire présence du religieux dans la gouvernance d'un peuple. Le deuxième est une boutade.
C'est donc au troisième que je vais m'intéresser en tout de suite posant les points sur les I. Avoir ajouté un adjectif comme positif à laïcité place de fait une opposition avec la laïcité issue de 1905. Sous couvert d'évolution de ce principe, on introduit surtout une bonne laïcité (positive, gentille, ouverte, charitable) et une mauvaise (une usine à athée, des religions traitées de manière égale, une possibilité de penser et de vivre sans une moralité religieux qui s'occupe de nos fesses). Et introduire la question morale dans la laïcité (bien ou mal, bonne ou mauvaise, gentille ou méchante) est la pire trahison faite à la République. Il n'y a aucune question de moralité à se poser dans le principe de laïcité, car c'est juste un principe de vivre ensemble en se disant que la religion c'est chez soi et que c'est bien suffisant car il y a tant d'autres prétextes pour jouer à qui pisse le plus loin. Un état laïque ne se préoccupe pas de la spiritualité de ces citoyens. Point. Et l'argument de dire qu'avec un peu plus de spiritualité, le siècle des grands abattoirs n'aurait peut-être pas été aussi terrible est irrecevable. Je rappelle que l'église catholique n'a pas été spécialement inquiété dans son ensemble en 39-45, et que les trois religions du Livre sont des religions prosélytes, donc par principe je veux la Paix dans le monde à condition que ça ne soit que moi qui la prêche. Je rappelle aussi que le grand Charles était un fervent catholique, mais qu'il n'a jamais touché à la laïcité.
Je veux que les personnes qui me représentent, même si je n'ai pas voté pour elle, me lâche la grappe. Je veux pouvoir vivre sereinement sans dieu, et qu'on ne me le reproche pas. J'ai suffisamment à faire avec les Témoins de Jéhovah qui sonnent à ma porte, l'État n'a pas besoin de faire la même chose. Je veux pouvoir lire, baiser, réfléchir, conduire, travailler, écrire, imaginer sans une once de spiritualité, car je n'en vois pas l'utilité. Grand bien leur fasse si d'autres en ressentent le besoin, s'ils ont besoin de cette béquille pour trouver un sens à quoi que ce soit. Nicolas, déjà que je me trouvais pas des masses d'atomes crochus avec toi, là je vais commencer à te détester si tu commences à m'obliger à croire à des superstitions, même multiséculaires.
Le non-sens de ma vie est réel mais les événements qui l'emplissent me suffisent amplement à trouver des poussières de bonheur et de bien-être intellectuel.
Mon épine se hérisse un peu plus quand il me parle d'une laïcité positive. Tiens, un adjectif à laïcité ? Moi j'ai toujours pensé que ce mot se suffisait à lui-même, et qu'il n'avait point besoin de quelconque adjectif. Décortiquons donc rapidement ce que positif peut bien venir faire là-dedans.
Tout d'abord, positif nous laisse plusieurs choix : le positivisme d'Auguste Comte, la positive attitude de Raffarin/Lorie, enfin positif comme élément bénéfique, en opposition à un négatif donc sémantiquement pas bien. Le premier, basé sur un culte de la science et une idéologie de la suprématie de la raison (donc une spiritualité laïque et athée pour résumer, visant à supprimer les croyances et ne laisser place qu'à la pure logique de l'homme, un avènement d'un Grand Homme par la science seule capable de mener l'humanité à son accomplissement), sera écarté, bien qu'ayant en commun l'idée de la nécessaire présence du religieux dans la gouvernance d'un peuple. Le deuxième est une boutade.
C'est donc au troisième que je vais m'intéresser en tout de suite posant les points sur les I. Avoir ajouté un adjectif comme positif à laïcité place de fait une opposition avec la laïcité issue de 1905. Sous couvert d'évolution de ce principe, on introduit surtout une bonne laïcité (positive, gentille, ouverte, charitable) et une mauvaise (une usine à athée, des religions traitées de manière égale, une possibilité de penser et de vivre sans une moralité religieux qui s'occupe de nos fesses). Et introduire la question morale dans la laïcité (bien ou mal, bonne ou mauvaise, gentille ou méchante) est la pire trahison faite à la République. Il n'y a aucune question de moralité à se poser dans le principe de laïcité, car c'est juste un principe de vivre ensemble en se disant que la religion c'est chez soi et que c'est bien suffisant car il y a tant d'autres prétextes pour jouer à qui pisse le plus loin. Un état laïque ne se préoccupe pas de la spiritualité de ces citoyens. Point. Et l'argument de dire qu'avec un peu plus de spiritualité, le siècle des grands abattoirs n'aurait peut-être pas été aussi terrible est irrecevable. Je rappelle que l'église catholique n'a pas été spécialement inquiété dans son ensemble en 39-45, et que les trois religions du Livre sont des religions prosélytes, donc par principe je veux la Paix dans le monde à condition que ça ne soit que moi qui la prêche. Je rappelle aussi que le grand Charles était un fervent catholique, mais qu'il n'a jamais touché à la laïcité.
Je veux que les personnes qui me représentent, même si je n'ai pas voté pour elle, me lâche la grappe. Je veux pouvoir vivre sereinement sans dieu, et qu'on ne me le reproche pas. J'ai suffisamment à faire avec les Témoins de Jéhovah qui sonnent à ma porte, l'État n'a pas besoin de faire la même chose. Je veux pouvoir lire, baiser, réfléchir, conduire, travailler, écrire, imaginer sans une once de spiritualité, car je n'en vois pas l'utilité. Grand bien leur fasse si d'autres en ressentent le besoin, s'ils ont besoin de cette béquille pour trouver un sens à quoi que ce soit. Nicolas, déjà que je me trouvais pas des masses d'atomes crochus avec toi, là je vais commencer à te détester si tu commences à m'obliger à croire à des superstitions, même multiséculaires.
Le non-sens de ma vie est réel mais les événements qui l'emplissent me suffisent amplement à trouver des poussières de bonheur et de bien-être intellectuel.
6 commentaires:
amen
salaud !
haha le amen !
C'est drôlement bien écrit ce petit texte, moi j'ai souvent du mal a poser des mots sur mes idées (politique en locurance) et j'ai bcp de respect et d'admiration pour ceux qui le font bien ! et je trouve que tu l'a trés bien fais :) bravo ! c'est trés interessant à lire !
Et j'ai une question pour toi, (dans un registre bcp plus soft):
L'olympiqe lyonnais de Jean Michel Aulas (il faut présiser vu qu'il a un poste au sein du conseil de la FFF)bénéficie t'elle d'un traitement de faveur en L1 ??
bon ben c'est le prochain sujet, comme je l'ai dit précédement, quand on me pose une question j'en fait un post !
Cool ! mli mon avis est que étant donné l'influence de Jean Michel Aulas, et tenant compte du fais que Lyon est le seul club forcé à faire un peut parler de lui en Europe récament, il est trés possible que la FFF s'arrange pour que le club reste au top, afin de garder un club retentissant à l'étranger, et de doré un peut l'image du foot français ...
Jean Michel Aulas fait de la lyonnicité positive?...
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