Pour Écosse-Italie (26-6), l'enseignement principal est que l'Écosse évite la cuillère de bois (car pas dit qu'elle réussisse une deuxième victoire dans ce tournoi). Quelques joueurs du XV du Chardon sortent décidément toujours du lot, malgré un jeu pas exceptionnel : Paterson, le futur clermontois Jason White en deuxième ligne, et Danielli à l'aile, homme du match d'ailleurs. Les italiens gardent en point fort leur défense et leurs avants, mais on ne gagne plus de match de nos jours juste avec un bon pack d'avant... Et toujours Parisse et Mauro Bargamasco.
Dernier match de samedi et de cette troisième journée, Irlande-Angleterre (14-13) n'a pas vraiment tenu toutes ses promesses en terme d'intensité. B. O'Driscoll (in BOD we trust) confirme vraiment son retour en grâce et chez les avants Paul O'Connell est décidement impérial, que ce soit en touche ou dans tous les autres secteurs du jeu. Et les Irlandais peuvent remercier l'indiscipline et la pauvreté du jeu anglais (vive le gagne-terrain...), car O'Gara, d'habitude buteur métronomique, a laissé filer un paquet de points. Finalement les Anglais retrouvent un peu d'âme sur la fin grâce (à mon humble avis) à la rentrée de Goode (remplaçant pour ce match, il n'avait, semble-t-il, pas convaincu son selectionneur sur les matchs précédents, choix plutôt discutable vu le poids que ce joueur a eu sur l'attaque anglaise les deux matchs précédents) qui a été à l'origine du seul essai anglais, signé Armitage. Les Irlandais peuvent donc réver de Grand Chelem (ils ne l'ont pas fait depuis 1948), à condition de battre les écossais mais surtout les Gallois lors de la dernière journée chez eux au Millenium Stadium, et pas sûr que les Gallois veuillent perdent un second match dans ce tournoi.