N'en déplaise à notre Président, si prompt à dénigrer le service public de télévision, voilà la preuve que celui-ci sait faire son travail, quitte à être à contre-courant du travailler plus, de la remise en cause du temps de travail, du code du travail, du bonheur par le travail et de la remise au firmament de la fameuse valeur travail, bien plus importante que tout le reste.
La première partie a été diffusée samedi soir, et rediffusé la nuit précédente très tard (ou très tôt, question de point de vue) et la seconde est diffusée ce soir à 23h05 sur France3. Loin d'être partisan, il démontre tout de même la lente mais efficace mise en conformité des esprits avec une certaine idée du travail, particulièrement dans le domaines des services, non plus justement comme service mais comme abrutissement au nom du client-roi, de la productivité exponentiel et de la standardisation implacable des gestes et des mentalités, causant souffrance physique et morale. Le travail et son organisation tel qu'elle est pensée depuis une vingtaine d'années reviennent finalement à une exploitation des travailleurs, ressources à peine humanisées, qui ne portent surtout pas ce nom. Enfin et surtout, si les suicides, les souffrances, les douleurs sont mis régulièrement à jour dans les média, il apparait que peu ou personne ne met en doute, ne questionne, ne remet en cause cette organisation : la résignation est la plus grande victoire de ce système.
Ce documentaire fait haïr le travail et ne m'engage guère à arrêter mon congé parental plus tôt que prévu. Surtout il me questionne énormément sur la suite que je veux donner à ma vie professionnelle. Je suis du genre à me syndiquer, à contrarier la bonne marche en avant, à me méfier toujours du pouvoir et de la hiérarchie en la respectant toutefois. Je ne suis pas un bon employé dans ce système car je ne peux me résoudre à laisser ma conscience et mon libre arbitre aux vestiaires.
Dans tous les cas, je ne peux que fortement vous conseiller de regarder la télé ce soir à 23 h00, même si ça enrage.
La première partie a été diffusée samedi soir, et rediffusé la nuit précédente très tard (ou très tôt, question de point de vue) et la seconde est diffusée ce soir à 23h05 sur France3. Loin d'être partisan, il démontre tout de même la lente mais efficace mise en conformité des esprits avec une certaine idée du travail, particulièrement dans le domaines des services, non plus justement comme service mais comme abrutissement au nom du client-roi, de la productivité exponentiel et de la standardisation implacable des gestes et des mentalités, causant souffrance physique et morale. Le travail et son organisation tel qu'elle est pensée depuis une vingtaine d'années reviennent finalement à une exploitation des travailleurs, ressources à peine humanisées, qui ne portent surtout pas ce nom. Enfin et surtout, si les suicides, les souffrances, les douleurs sont mis régulièrement à jour dans les média, il apparait que peu ou personne ne met en doute, ne questionne, ne remet en cause cette organisation : la résignation est la plus grande victoire de ce système.
Ce documentaire fait haïr le travail et ne m'engage guère à arrêter mon congé parental plus tôt que prévu. Surtout il me questionne énormément sur la suite que je veux donner à ma vie professionnelle. Je suis du genre à me syndiquer, à contrarier la bonne marche en avant, à me méfier toujours du pouvoir et de la hiérarchie en la respectant toutefois. Je ne suis pas un bon employé dans ce système car je ne peux me résoudre à laisser ma conscience et mon libre arbitre aux vestiaires.
Dans tous les cas, je ne peux que fortement vous conseiller de regarder la télé ce soir à 23 h00, même si ça enrage.
2 commentaires:
J'allais faire un commentaire... Mais ce sujet est très épidermique. J'en suis déjà à 7688 signes et espaces et je n'ai pas fini. Cela se retrouvera probablement en pusieurs épisodes en billets sur LubiesLand.
En attendant, je suis d'accord avec ton analyse sauf sur un point : ta démarche est "dans ces conditions, je ne retourne pas, MOI, bosser".
Ma démarche est toujours : que devons-NOUS faire pour abolir cette situation.
De plus amples explications, j'espère, prochainement sur mon blog.
Disons que tout de suite, mon congé parental me permet de ne pas retourner bosser, sachant que je ne veux pas retourner bosser là où je travaillais avant. Mais je sais que je retournerai bosser, là ou ailleurs. Et que pour moi et pour les autres, je serai toujours l'empêcheur de tourner en rond car je refuse de me résigner à subir mon travail. Voilà véritablement ma démarche.
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