Que peut-on espérer d'une année dans laquelle on place autant d'espoir ? Rien.
Banques, finances, environnement, guerres, conflits, élections. Au mieux rien n'a bougé, au pire c'est un fiasco. On ne peut changer quoi que ce soit en souhaitant garder les choses tel quelles : les près carrés, les petits et grands pouvoirs, les divisions qui nous arrangent plus que les unions.
Je me demande si la dernière année où j'ai vraiment senti que le vent tournait est l'année de la chute du Mur. Je ne suis pas dupe, car cela a été un véritable appel d'air pour le capitalisme, comme une maladie opportuniste sur un patient atteint du SIDA, mais il y a eu quelque chose, ne serait-ce qu'un instant.
Il n'y a pas eu de messie en 2009, et Obama, et c'était plus que prévisible, n'a rien changé. Il n'a jamais été le vecteur d'un changement quelconque, il est juste l'alternance démocrate après une décennie républicaine, comme d'autres avant lui. Point à la ligne.
Copenhague est un échec, là encore prévisible. Il y a encore 20 ans, l'écologie était un projet politique, au même titre que l'anarchie, le capitalisme ou le communisme. Et comme le communisme, l'écologie s'est fait peu à peu marketée, assimilée, à force de concessions et de guéguerre de pulls en alpaga. L'écologie est devenue part du capitalisme, objet de consommation, boite à idée, thème de campagne. Elle n'est plus un idéal politique, elle est le nouveau politiquement correct, la nouvelle bonne conscience capitaliste. Alors pourquoi cette grande réunion a échoué, pourtant mené par nos leaders éclairés tous convaincus que le capitalisme est la seule voie possible ? Parce que l'écologie en tant que système n'est pas compatible avec une logique de marché, car à la fin, s'acheter un droit de polluer n'est qu'un nouveau marché avec un emballage vert du plus bel effet, mais ce n'est qu'un emballage.
Alors que reste-t-il ? Le seul espace de résistance, de révolte est peut-être l'amour. Non pas un idéal hippie, tous frères, all you need is love. Non. Mais l'amour en tant qu'espace de construction, espace de relations uniques et incontrôlables. Il ne changera pas le monde, il se vend aussi (là encore, un emballage, une étiquette), mais il est un ilot de résistance, un Vercors intime, lieu de partage et de secrets, d'improbabilité et de danger, de liberté enfin, jamais acquis totalement, toujours à consolider. Quand toutes les utopies seront mortes, j'ai joie à penser qu'il restera celle-là, quoiqu'il arrive.
Banques, finances, environnement, guerres, conflits, élections. Au mieux rien n'a bougé, au pire c'est un fiasco. On ne peut changer quoi que ce soit en souhaitant garder les choses tel quelles : les près carrés, les petits et grands pouvoirs, les divisions qui nous arrangent plus que les unions.
Je me demande si la dernière année où j'ai vraiment senti que le vent tournait est l'année de la chute du Mur. Je ne suis pas dupe, car cela a été un véritable appel d'air pour le capitalisme, comme une maladie opportuniste sur un patient atteint du SIDA, mais il y a eu quelque chose, ne serait-ce qu'un instant.
Il n'y a pas eu de messie en 2009, et Obama, et c'était plus que prévisible, n'a rien changé. Il n'a jamais été le vecteur d'un changement quelconque, il est juste l'alternance démocrate après une décennie républicaine, comme d'autres avant lui. Point à la ligne.
Copenhague est un échec, là encore prévisible. Il y a encore 20 ans, l'écologie était un projet politique, au même titre que l'anarchie, le capitalisme ou le communisme. Et comme le communisme, l'écologie s'est fait peu à peu marketée, assimilée, à force de concessions et de guéguerre de pulls en alpaga. L'écologie est devenue part du capitalisme, objet de consommation, boite à idée, thème de campagne. Elle n'est plus un idéal politique, elle est le nouveau politiquement correct, la nouvelle bonne conscience capitaliste. Alors pourquoi cette grande réunion a échoué, pourtant mené par nos leaders éclairés tous convaincus que le capitalisme est la seule voie possible ? Parce que l'écologie en tant que système n'est pas compatible avec une logique de marché, car à la fin, s'acheter un droit de polluer n'est qu'un nouveau marché avec un emballage vert du plus bel effet, mais ce n'est qu'un emballage.
Alors que reste-t-il ? Le seul espace de résistance, de révolte est peut-être l'amour. Non pas un idéal hippie, tous frères, all you need is love. Non. Mais l'amour en tant qu'espace de construction, espace de relations uniques et incontrôlables. Il ne changera pas le monde, il se vend aussi (là encore, un emballage, une étiquette), mais il est un ilot de résistance, un Vercors intime, lieu de partage et de secrets, d'improbabilité et de danger, de liberté enfin, jamais acquis totalement, toujours à consolider. Quand toutes les utopies seront mortes, j'ai joie à penser qu'il restera celle-là, quoiqu'il arrive.